mercredi 18 septembre 2013

LA RENTRÉE PAS SI COMIQUE DE LA FOX

Aujourd’hui, jour J de l’évasion. Je suis réveillé par les sirènes aiguës de l'alarme de l'hôpital. Un résident manque à l’appel ! Conséquence, nous sommes tous réunis dans la cafétéria pour faire les comptes. J’en viens presque à espérer qu’il s’agisse de Roger. Mais non, il arrive avec 5 minutes de retard, une clé USB attachée autour du cou qu’il m’offre fièrement. Je lui ai demandé hier de me fournir en pilotes bien frais et son efficacité est touchante. Mais mon attention est ailleurs. Pas de Michaël dans la salle.

Le verdict tombe rapidement. Michaël s’est carapaté, certainement aidé dans sa tâche par un garde corruptible. 

J’ai le moral à zéro en ce début d'après-midi et je me décide à regarder des pilotes de comédies dans la salle commune, histoire de me changer les idées. Du coup, j’ai le moral à -2. Forte du lancement de projets intéressants ces dernières années (Raising Hope, New Girl, The Mindy Project), la Fox faisait sa rentrée comique hier avec deux nouveautés au programme : Brooklyn Nine-Nine et Dads. Si la première est une comédie policière convenable, la seconde est tout simplement imbuvable.

Brooklyn Nine-Nine



C’est le dernier venu du faux documentaire à la The Office. Dan Goor et Michael Schur, qui ont notamment officié sur Park and Recreation, nous emmène dans le quotidien du commissariat de Brooklyn, alors qu’un nouveau capitaine est nommé dans le département. Jake Peralta (Andy Samberg), meilleur inspecteur et rigolo du service, doit se faire à l’arrivée de son nouveau chef, le capitaine Holt, un type obsédé par l’ordre et l’esprit d’équipe. 

On joue avec les codes des Cops Shows traditionnels (insubordination du héros tête brûlée, rivalité et conflits entre les équipiers) auxquels on colle l’univers de la vie de bureau de The Office. L'association peut faire tiquer. L'idée est bonne, mais les enquêtes sont résolues à la va-vite (par les scénaristes) et servent plus de prétextes au quotidien du bureau et aux relations entre ces bras cassés émotionnels.

On ne s’étouffe pas de rire en mangeant son hot-dog, mais on peut laisser sa chance à cette série sans prétentions. Les nostalgiques de la sitcom avec Steve Carell y trouveront peut-être une forme de thérapie.

Dads









Seth Macfarlane ne s’est pas foulé. Il a repris l’affiche de son dernier film, Ted, a remplacé le titre par Dads et les acteurs par Seth Green et Giovanni Ribisi. Voilà qui résume bien l’esprit d’une comédie complètement bâclée. Le pitch annonçait déjà un manque d’originalité : deux trentenaires, Warner et Eli, travaillant dans une boite de jeux vidéo, voient leurs vies chamboulées par l’irruption de leurs pères respectifs. 

On a beau chercher, difficile de dénouer une quelconque histoire dans cette bromance qui enchaîne des situations et des sketchs plus lourds les uns que les autres. La représentation des asiatiques est toujours plus dans le cliché ethnique. Seth Green (Eli) en fait des tonnes pour compenser l’abîme comique des situations. Le père de Warner, envahissant, est en fait plus débile qu’intrusif. Seul Giovanni Ribisi (le frère de Phoebe dans Friends) se tire de la grossièreté généralisée avec quelques mimiques qui prêtent à sourire.

Je pense avoir fait le tour de la question, ici à la Cuckoo's Nest factory. Il est grand temps de stopper l'hémorragie de médiocrité qui jaillit sur mon moral comme Dads sur l'écran de la salle commune, et de me confronter au monde réel, aussi impitoyable soit-il. Retour au bercail, encore une fois.

Transatomètre :

Brooklyn Nine-Nine : niveau 2




















Dads : niveau 1






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