mercredi 25 septembre 2013

KILL DADS, SLEEP WITH MOM

Anna Faris est Christy, une mère en construction
Le commencement de ce nouveau cycle est délicat à gérer. Les feuilles mortes commencent à tomber avec parcimonie sur le transat et les cadavres de bouteilles vides de tante Barbara viennent rajouter une couche de désolation à cette peinture mélancolique. Difficile cette transition automnale. Je préfère me complaire dans la nostalgie. Alors je me couche sur mon transat humide, fantôme de lui-même, et enclenche le pc pour découvrir Mom, frigorifié, mais rassuré par ce soutien pliant.

Septembre 2013 marque la naissance du complexe d’œdipe version sériephile. La locution Kill 'Dads' and sleep with 'Mom' pourrait être adoptée par des américains angoissés par le retour de leurs parents.


Après le nauséeux Dads, voici le tour de Mom, qui se positionne comme la bonne surprise de la rentrée sur CBS. Il y avait pourtant de quoi frémir à la vue du trailer. Mom portait en elle tous les ingrédients pour battre son mari au concours des bouses de l'année.

Le pitch : Christy est une serveuse qui s'efforce de lutter contre son passé d'alcoolique. Elle tente comme elle peut de s'affirmer dans son rôle de bonne mère. Ce pseudo-équilibre est remis en cause lorsque sa propre mère refait surface et compte bien s'incruster dans la vie de famille.

Mom n'a pas pris le virage de la bêtise à chaque embardée de situation potentiellement lourdingue. Sa bonne fortune réside dans l'expertise de Chuck Lorre pour les personnages trash et le jeu agréable d'Anna Faris, que l'on avait plus vu dans une série depuis Entourage, où elle jouait son propre rôle. L'actrice de Scary Movie balade sa bonne bouille dans ce rôle de mère dépassée, sans taper dans la caisse du jeu d'acteur de sitcom exubérant. Elle se repose sur des situations simples et efficaces, en laissant planer cette impression d'être et de ne pas jouer. Comme quoi il est possible d'interpréter un personnage excessif sans en faire des tonnes. Surtout, Mom a la qualité essentielle d'une comédie : son rythme. Les répliques sont distillées au bon moment et font agréablement pouffer de rire, là où l'on pouvait avoir peur qu'elles nous énervent. Elle surfe sur les limites de l'humour bébête et ne tombe presque jamais dedans. En fait, Mom nous surprend en bien. C'est sa plus grande qualité. 

Transatomère  : niveau 3


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